Un grand nombre de professionnels de santé estiment que leur santé n’est pas bonne
D’après le ministère de la Santé, 63% des professionnels de santé estiment que leur état de santé n’est pas bon. Ces chiffres proviennent des premiers résultats d’une consultation nationale qui a eu lieu du 31 mars au 23 avril et à laquelle près de 50 000 professionnels ont répondu. Parmi les répondants, 71% déclarent que le niveau de stress lié à leur activité est supérieur à 6 sur une échelle de 1 à 10, 77% estiment ne pas dormir suffisamment et 53% jugent leur vie actuelle en dessous de 7/10.
Un manque d’attention à la santé des soignants
Malgré ces chiffres alarmants, il semblerait que les soignants ne soient pas suffisamment attentifs à leur propre santé. En effet, 14% des répondants déclarent ne pas avoir de médecin traitant. De plus, seulement 11% de ceux qui ont consulté un médecin du travail estiment que cela leur a été bénéfique. Il est important de souligner que ces réponses peuvent être biaisées, car il est probable que les personnes en détresse aient été plus enclines à participer au questionnaire.
Les mesures pour préserver la santé des professionnels de santé
Le ministère présentera fin juin les premières mesures de la feuille de route visant à préserver, promouvoir et améliorer la santé des professionnels de santé. Agnès Firmin Le Bodo a détaillé les axes de travail lors du salon SantExpo le 24 mai. Parmi ces axes, on retrouve la sensibilisation et la formation, l’amélioration de l’environnement de travail, la prévention et l’accès aux soins, l’investissement dans la recherche sur la santé des soignants pour mieux comprendre les problèmes de santé mentale et physique liés à leur profession, ainsi qu’une réflexion sur l’extension du principe d’assistance dans l’adversité aux professionnels de santé concernant leur santé.
La ministre a déclaré : « Mon objectif consiste, outre la préservation et la promotion de la santé des professionnels de santé, à élaborer une organisation et une culture de travail permettant de retrouver une image positive des métiers de la santé ».