Aurélien Rousseau, un haut fonctionnaire de 47 ans, a été sélectionné pour succéder à l’urgentiste François Braun au poste de ministre de la Santé depuis le 4 juillet 2022.
Un ministre au parcours atypique
Né dans le Gard, Aurélien Rousseau est historien de formation et a commencé sa carrière en tant que professeur d’histoire-géographie en Seine-Saint-Denis. Très vite, il adhère au Parti Communiste et se lance dans la politique aux côtés de Pierre Mansat, élu adjoint à la Mairie de Paris. En 2007, il réussit le concours de l’ENA et rejoint le Conseil d’État en 2009. Il revient à la Mairie de Paris en 2012 en tant que directeur adjoint du cabinet de Bertrand Delanöé.
Sa carrière prend un tournant en 2015 lorsqu’il intègre successivement les cabinets de Manuel Valls et de Bernard Cazeneuve à Matignon.
Habitué à la gestion des crises sanitaires
En juillet 2018, Aurélien Rousseau est nommé à la tête de l’Agence régionale de santé (ARS) Île-de-France. En 2019, il doit gérer plusieurs dossiers complexes, notamment :
- la grève dans les services d’urgence à l’hôpital;
- les conséquences de l’incendie de Notre-Dame de Paris;
- et la pandémie de Covid-19.
Très engagé dans le renforcement des politiques de santé publique (comme le Ségur de la Santé), il acquiert une solide connaissance du système de santé français.
En 2021, Aurélien Rousseau quitte l’ARS et change de cap en 2022 en acceptant le poste de directeur de cabinet de la Première ministre Élisabeth Borne.
Aurélien Rousseau à la Santé, un risque de conflit d’intérêts ?
Suite à l’annonce de sa nomination, la controverse enfle et de nombreuses voix (dont celle d’Anticor) s’élèvent pour dénoncer un possible conflit d’intérêts entre le nouveau ministre de la Santé et l’Assurance Maladie. Aurélien Rousseau est en effet marié à Marguerite Cazeneuve, la directrice générale déléguée de la Cnam.
La HATVP (Haute Autorité pour la transparence de la vie publique) a été saisie de cette question et a finalement tranché : dans son communiqué de presse du 25 juillet 2023, elle estime que « la fonction de la conjointe du ministre n’est pas, en elle-même, de nature à constituer une situation de conflit d’intérêts, dans la mesure où celui-ci n’aurait pas à connaître de sa situation professionnelle ».
Le nouveau ministre doit relever plusieurs défis majeurs, dont les négociations avec les médecins libéraux, la gestion d’un secteur de la santé en crise et les inquiétudes grandissantes des chirurgiens-dentistes face au projet de régulation de l’installation de la profession. N’hésitez pas à consulter un questionnaire médical dentaire pour en savoir plus sur les préoccupations des professionnels du secteur.
Source : Dentaire365