Dans son analyse de risque du 8 janvier 2024, Santé publique France révèle que le variant JN.1 du SARS-CoV-2 remplace progressivement les nombreux sous-lignages du variant XBB qui ont circulé en 2023. Le nouveau variant majoritaire en France métropolitaine est désormais le JN.1, avec une augmentation de 62% à 70% des cas analysés entre la semaine 49 et 51. Il est maintenant plus répandu que le groupe des EG.5 (Eris). La même tendance semble se dessiner dans les départements et régions d’outre-mer, bien que les faibles échantillons de prélèvements ne permettent pas de tirer des conclusions définitives. Au niveau mondial, plusieurs régions signalent également une hausse de la détection du JN.1, associée à une recrudescence des cas. C’est pourquoi l’OMS classe le JN.1 comme VOI (variant à suivre).
Peu d’inquiétude en termes de gravité
Les données in vitro indiquent que le JN.1 présente un échappement immunitaire plus important que le BA.2.86 (Omicron). Cependant, le rapport souligne une diminution de la transmissibilité et aucune indication préoccupante en termes de gravité pour le moment. Ces données doivent encore être vérifiées par des études en conditions réelles. En général, les sous-lignages du variant Omicron sont désormais associés à des formes cliniques moins graves. Santé publique France explique cela en partie par l’efficacité de la vaccination contre les formes sévères de la maladie.
La vigilance reste de mise
Il est important de rester vigilant tant sur le plan scientifique, pour suivre les variants émergents et leur potentiel échappement immunitaire, que sur le plan de la santé publique. Santé publique France avertit qu’une diminution de la protection offerte par la vaccination ou par une infection antérieure, ainsi qu’une circulation soutenue du virus, pourraient entraîner une recrudescence des formes graves, notamment chez les personnes vulnérables. Associées aux autres infections respiratoires hivernales, cette situation pourrait également avoir un impact sur le système hospitalier. Les gestes barrières demeurent un moyen efficace de prévenir tous ces virus.
Source : Analyse de risque – 8 janvier 2024