Sous la direction de Catherine Vautrin, actuelle ministre du Travail, de la Santé et des Préventions, Frédéric Valletoux sera épaulé par Fadila Khattabi, ministre déléguée en charge des Personnes âgées et des Personnes handicapées.
Avant de prendre la suite d’Agnès Firmin-Le Bodo, Frédéric Valletoux a d’abord exercé en tant que journaliste. Pendant une quinzaine d’années, il a collaboré à plusieurs publications, notamment aux Échos et à la Gazette des Communes.
À partir des années 2000, il s’oriente vers la politique : il devient conseiller municipal puis maire de Fontainebleau de 2005 à 2022. Parallèlement, il décroche un mandat de conseiller régional d’Île-de-France en 2010.
Depuis 2022, il est député de la deuxième circonscription de Seine-et-Marne et porte-parole du groupe Horizons.
Débuts dans le domaine de la santé et « loi Valletoux »
Frédéric Valletoux est bien connu des professionnels de santé, ayant dirigé la Fédération hospitalière de France pendant onze ans, de 2011 à 2022.
Mais c’est surtout grâce à sa proposition de loi dite « d’accès aux soins » qu’il se fait connaître de la profession. Cette loi vise à améliorer l’accès aux soins grâce à l’engagement territorial des professionnels de santé. Adoptée en décembre 2023, elle a provoqué de vifs débats autour de la liberté d’installation des praticiens. À l’origine, le texte prévoyait que les professionnels de santé en ville seraient automatiquement intégrés dans des « communautés professionnelles territoriales de santé » (CPTS), mais cette disposition a finalement été supprimée au Sénat.
Une nomination discutée
À la suite de sa nomination, plusieurs syndicats et fédérations ont salué son expérience dans le domaine hospitalier ainsi que ses engagements antérieurs en faveur du service public de santé.
Cependant, certaines voix critiquent son manque de connaissance de la médecine libérale et ses prises de position remettant en question la liberté d’installation. Elles s’inquiètent également d’une possible priorisation excessive de l’hôpital au détriment des soins de ville.
De son côté, l’Union nationale des professionnels de santé (UNPS) a demandé à « être reçue rapidement » par le nouveau ministre délégué à la Santé afin « d’adresser un signal fort aux professionnels de santé libéraux ».