La réforme d’entrée dans les études de santé (Rees), mise en place en 2020, avait pour objectifs d’améliorer la réussite des étudiants, de diminuer les risques psychosociaux et de diversifier les profils des étudiants. Toutefois, quatre ans après son instauration, la Fage déplore que la situation soit loin de ces attentes.
La santé mentale affectée en Pass/Las
Face aux lacunes de la réforme Rees, la Fage a publié le 29 avril 2024 une enquête intitulée « Réforme négligée, 4 ans plus tard, Pass et Las doivent s’adapter ». Dans cette enquête, les étudiants ayant passé au moins un an en Pass ou Las témoignent d’une pression et d’un rythme de travail accrus, résultant de la mise en place de la Rees. En effet, 81 % des sondés affirment être plus stressés depuis leur entrée en Pass/Las, et 43 % ressentent même un « stress intense » plusieurs fois par jour.
Ce malaise est tel que 42 % des jeunes en Pass/Las souhaitent abandonner leur parcours en cours d’année.
Un système de double voie d’entrée problématique
Les étudiants critiquent également un système d’accès aux études de santé à deux vitesses : 43 % d’entre eux perçoivent une différence de niveau entre les étudiants en Pass et en Las, alors que la réforme Rees ne devait pas favoriser une voie par rapport à l’autre. Ces résultats incitent la Fage à demander « une adaptation de l’ensemble du 1ᵉʳ cycle des études de santé MMOPK, afin de permettre à tous les étudiants et étudiantes de poursuivre leurs études de manière sereine ».
Selon la Fage, cette adaptation est essentielle pour garantir « l’égalité des chances et la pérennité du système de santé ». Pour en savoir plus sur les conséquences de cette réforme sur la santé des étudiants, consultez notre questionnaire médical dentaire.