Doctolib dit NON à la « taxe lapin » – Découvrez pourquoi ils refusent de la percevoir!

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La « taxe lapin » a pour objectif de réduire le nombre de rendez-vous médicaux non honorés en prélevant une pénalité financière de 5 euros auprès des patients qui ne se présentent pas. Cette somme serait retenue par les plateformes en ligne grâce à la saisie des coordonnées bancaires des patients lors de la prise de rendez-vous. Cependant, cette mesure suscite des débats.

Doctolib en désaccord avec l’empreinte bancaire avant la prise d’un rendez-vous

Le 10 avril 2024 sur France Inter, Stanislas Niox-Château, le PDG de Doctolib, a exprimé son opposition à l’implication des plateformes pour gérer cette sanction. Selon lui, « il ne faut pas créer un fardeau administratif supplémentaire pour les professionnels de santé et entraver l’accès aux soins », d’autant plus que 15 % des patients sont en situation d’illectronisme (difficulté ou incapacité à utiliser les appareils numériques) et 5 % ne possèdent pas de carte bancaire.

Il se demande également comment les praticiens dont les rendez-vous ne sont pas pris en ligne vont gérer les plaintes et les contestations des patients : « C’est impensable d’imaginer que les secrétariats vont enregistrer des cartes bancaires. »

Pour le PDG, la responsabilité de la « taxe lapin » devrait être assumée par l’Assurance maladie, qui pourrait prélever 5 euros lors du prochain rendez-vous du patient.

Des professionnels de santé également partagés

Du côté des praticiens, certains médecins généralistes sont sceptiques quant à la mise en place de cette sanction : comment déclarer cette somme alors que les professionnels de la santé n’ont pas le droit de facturer un acte non réalisé selon le Code de la santé publique ?

Pour beaucoup, la question de l’efficacité d’une pénalité financière dans le domaine de la santé se pose également : cette décision, laissée à la discrétion du praticien, ne risque-t-elle pas de nuire à la relation de confiance avec ses patients ?

Une solution pourrait être de mettre en place un questionnaire médical dentaire pour aider les patients à mieux comprendre leurs besoins et responsabilités en matière de santé.