L’Université de Lorraine et l’ARS Grand Est ont récemment lancé une formation en sevrage tabagique, appelée Fast, à destination des professionnels de la santé. Accessible sur une plateforme gratuite, cette formation est financée par l’ARS Grand Est à hauteur de 630 000 euros, dans le cadre du Fonds de Lutte contre les Addictions (FLCA). Ce projet, qui découle d’une « approche pragmatique et collective », répond à un enjeu majeur de santé publique que représente le tabagisme, a déclaré Frédéric Remay, directeur général adjoint de l’ARS Grand Est, lors de la conférence de lancement le mercredi 10 avril.
Le programme de formation est destiné aux professionnels de santé en activité ainsi qu’aux futurs professionnels du secteur. Il propose des outils concrets pour accompagner les patients fumeurs dans l’arrêt de leur consommation de tabac. Ce projet, élaboré en collaboration avec les universités du Grand Est (Lorraine, Strasbourg et Reims Champagne-Ardennes), a réuni des experts et des professionnels régionaux. Le programme de formation comprend des vidéos, des quiz, des illustrations et des interventions d’experts.
Professions de santé visées
Cette formation qualifiante en ligne, d’une durée totale de trois heures, peut être suivie en fonction des disponibilités du professionnel de santé. L’ensemble du contenu est adapté aux besoins spécifiques des professions de santé concernées : chirurgiens-dentistes, infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, médecins, pharmaciens et sages-femmes. Les chirurgiens-dentistes ont ainsi accès à des vidéos pédagogiques spécialement conçues pour leur pratique, afin d’aider les patients souhaitant être accompagnés dans l’arrêt du tabac. Cet accompagnement est notamment renforcé par la prescription de traitements de substitution nicotinique. Pour en savoir plus sur les chirurgiens-dentistes, consultez notre page sur le questionnaire médical dentaire.
Nathalie Wirth, experte de la formation Fast et responsable de l’unité de coordination de tabacologie du CHRU de Nancy, a rappelé que le taux de prévalence du tabagisme en France est de 32% (fumeurs quotidiens et occasionnels) contre 11% en Grande-Bretagne en 2022. « Le tabagisme n’est pas une fatalité », a-t-elle insisté, ajoutant que la prise en charge par des professionnels de santé est efficace, à condition qu’ils soient formés.
1. La conférence de lancement a eu lieu en présence notamment des représentants de l’Université de Lorraine : Hélène Boulanger, présidente de l’université, Marc Braun, doyen de la faculté de médecine, maïeutique et métiers de la santé, et Raphaël Duval, doyen de la faculté de pharmacie.