Un jeudi sombre est attendu pour les patients à la recherche de médicaments : les pharmaciens ont répondu en grand nombre à l’appel à la grève de deux syndicats de leur secteur, la Fédération des pharmaciens d’officine (FSPF) et l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).
75 à 90 % des officines fermées
D’après les estimations de l’USPO recueillies par Radio France, entre 15 000 et 18 000 pharmacies, sur les 20 500 présentes en France, fermeront leurs portes ce jeudi en signe de protestation. Toutefois, certaines officines seront réquisitionnées par l’État afin d’assurer un service minimum et de répondre aux besoins les plus urgents des patients.
Ce mouvement exceptionnel (le dernier remonte à plus d’une décennie) s’accompagne d’une trentaine de manifestations sur l’ensemble du territoire pour dénoncer la situation actuelle du secteur.
De nombreuses revendications parmi les pharmaciens en grève
La FSPF et l’USPO veulent attirer l’attention sur la pénurie de médicaments qui touche la France et sur les conséquences des ruptures de stock d’antibiotiques tels que l’amoxicilline, d’insuline et de traitements anticancéreux sur la santé des patients.
En parallèle, ils s’opposent au projet de libéralisation de la vente en ligne de médicaments, qui menace de « démanteler le réseau des pharmacies ». Selon les syndicats, « les fermetures d’officines dans les zones fragiles mettent en danger l’accès aux soins pour de nombreuses populations », ce qui nuit à la répartition des pharmacies et entraîne la création de déserts pharmaceutiques.
Les pharmaciens demandent également une augmentation de leurs honoraires, qui ont « subi de plein fouet l’inflation ».