L’URPS (Union régionale des professionnels de santé) des chirurgiens-dentistes des Hauts-de-France souhaite informer les professionnels des cabinets dentaires sur les problèmes liés aux violences. Pour ce faire, elle a organisé deux journées avec pour objectif de « mettre en place des actions concrètes » en rassemblant des représentants des instances médicales et judiciaires. Ces événements auront lieu à Lille (28 mars) et Amiens (11 avril) et offriront aux praticiens une plateforme d’échanges et de formation.
Chaque année, près de 20 000 signalements de violences envers les professionnels de santé sont enregistrés, rappelle l’URPS des chirurgiens-dentistes des Hauts-de-France. D’après les données de l’Observatoire national des violences en santé (ONVS), les motifs d’agression les plus fréquents sont la prise en charge inadéquate (51,4% des cas) et le refus de soins (21,2% des incidents recensés). « À ce jour, aucune donnée n’existe pour le secteur dentaire libéral », déplore l’instance professionnelle des Hauts-de-France.
Porter plainte face aux violences dans les cabinets
Les journées organisées par l’URPS débuteront par une formation avec une compagnie théâtrale visant à « simuler et désamorcer des situations conflictuelles réalistes ». Une table-ronde rassemblant des représentants du Conseil régional de l’Ordre des chirurgiens-dentistes des Hauts-de-France, de la police nationale, du groupement de gendarmerie départementale du Nord et du ministère public suivra. Cet échange a pour but de « favoriser la collaboration entre la communauté médicale, les forces de l’ordre et les institutions judiciaires », explique l’URPS. L’objectif est d’inciter les soignants à communiquer et à porter plainte face aux violences dont ils peuvent être victimes, « évitant ainsi que de telles situations restent sans réponse, parfois par manque de temps ou par peur des représailles ».
Enfin, il est important de souligner que ces rencontres permettent également aux praticiens de s’informer sur les différentes procédures à suivre en cas de violence, notamment en remplissant un questionnaire médical dentaire pour évaluer les risques potentiels et proposer des solutions adaptées.