L’UNPS, qui représente 500 000 professionnels de santé libéraux, envisage des modalités plus « souples » pour enrayer le phénomène.
Une proposition de loi « non adaptée »
Déposée à l’Assemblée nationale en février dernier, la nouvelle PPL concernant la « taxe lapin » crée des controverses : au lieu d’imposer directement les patients qui ne respectent pas leurs rendez-vous médicaux, les députés envisagent plutôt de les signaler à l’Assurance maladie.
Si l’UNPS reconnaît les « difficultés causées par les rendez-vous non honorés », elle estime que « la solution proposée par la proposition de loi n’est pas adaptée ».
Dans un communiqué de presse, ses membres expriment leurs interrogations « fortement sur la notion de délation induite par une telle mesure ». Selon eux, de nombreux facteurs peuvent empêcher certains patients d’informer les professionnels de santé en cas d’absence, et ce, malgré leurs efforts.
Les suggestions ciblées de l’UNPS
Plutôt que de se focaliser uniquement sur la sanction, l’Union propose « une approche plus nuancée et constructive ».
Elle recommande de modifier « les règles déontologiques relatives au refus de soin » pour certaines professions afin de permettre aux praticiens de ne plus accepter les patients qui auraient manqué leurs consultations sans prévenir. Et de leur offrir la possibilité « d’appliquer des dépassements d’honoraires exceptionnels » pour compenser la perte de ressources causée par les absences répétées des patients.
Des mesures destinées, selon l’UNPS, à « responsabiliser les patients tout en garantissant l’accès aux soins pour tous ».