Les ARS du Centre-Val de Loire, du Grand Est et de la Nouvelle-Aquitaine ont récemment collaboré avec les URPS chirurgiens-dentistes, les Conseils territoriaux de santé (CTS), la Commission paritaire régionale (CPR) et la CRSA pour mettre en place la cartographie 2024 des zones éligibles aux aides à l’installation des praticiens libéraux.
Un nouveau zonage pour les chirurgiens-dentistes afin de lutter contre les disparités territoriales en matière d’accès aux soins
Le zonage actualisé pour les chirurgiens-dentistes est basé sur cinq catégories qui permettent de déterminer le niveau d’accès aux soins bucco-dentaires : zones très sous-dotées, sous-dotées, intermédiaires, très dotées et non prioritaires.
La nouvelle cartographie mise en place par l’ARS du Centre-Val de Loire est en vigueur depuis le 25 juillet 2024 et couvre désormais 70 % de son territoire, classé en zone très sous-dotée. En Nouvelle-Aquitaine, « tous les territoires de vie-santé modifiables (TVS en zone sous-dotée aux APL les plus basses) ont été basculés en zones très sous-dotées« . Dans la région Grand Est, le nouveau zonage est en place depuis le 14 août 2024, avec 33,2 % de la population en zones très sous-dotées.
Les zones très sous-dotées : éligibles aux aides financières
Ce nouveau zonage permet aux chirurgiens-dentistes de repérer les zones très sous-dotées, qui sont les seules à bénéficier des aides conventionnelles de l’Assurance maladie.
Le SFCD (Syndicat Femmes Chirurgiens-Dentistes) présente sur son site les trois dispositifs financiers possibles pour ces zones :
- Le contrat d’aide à l’installation des chirurgiens-dentistes (CAICD), qui peut atteindre 50 000 euros sur 5 ans, non renouvelables.
- Le contrat d’aide au maintien des chirurgiens-dentistes (CAMCD), qui offre 4 000 € par an sur 3 ans, renouvelables.
- Le CESP (allocation mensuelle de 1 200 € pour les étudiants en 2e et 3e cycles qui s’engagent à exercer dans une zone très sous-dotée).
Grâce à ces mesures, les ARS espèrent inciter les praticiens à exercer dans des zones où l’accès aux soins dentaires est limité. En novembre 2023, l’Assurance Maladie avait déjà décidé de ne plus accorder de conventionnement pour l’installation de nouveaux centres de santé dentaire dans les zones dites « non prioritaires ».
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