« La négligence de la santé bucco-dentaire contribue au déclin de la santé en France » : c’est ce que pensent l’ADF et le Comident après avoir analysé les résultats d’une étude réalisée par le cabinet Asterès en décembre 2023. Cette étude visait à évaluer le coût médical indirect des maladies parodontales.
Un lien confirmé entre la santé bucco-dentaire et les maladies chroniques
Depuis deux décennies, plusieurs recherches ont mis en évidence la relation entre la santé bucco-dentaire et les maladies chroniques. L’enquête de l’ADF a identifié 57 pathologies, dont trois sont particulièrement affectées par les maladies parodontales : le diabète, les maladies cardiovasculaires et les maladies rénales chroniques. En supposant qu’une diminution du risque de ces pathologies pourrait être obtenue en prévenant les maladies parodontales, l’étude a quantifié l’impact financier des parodontopathies.
Le coût indirect des maladies parodontales en France
En France, 19,4 millions de personnes souffrent de maladies parodontales. D’après l’étude, le coût indirect des maladies parodontales non traitées s’élèverait à 807 millions d’euros par an pour l’Assurance maladie. Cela représente 14,6 % des dépenses totales de soins pour les maladies rénales chroniques (522 millions d’euros), 3,6 % des dépenses totales de soins pour les maladies cardiovasculaires (37 millions d’euros) et 2,6 % des dépenses pour le diabète (247 millions d’euros).
Face à ces chiffres, l’ADF souligne « l’importance du dépistage précoce et du traitement efficace des maladies parodontales » pour la santé globale. Cela permettrait également de « réaliser des économies importantes pour le système de santé« . Il est donc essentiel de remplir un questionnaire médical dentaire pour détecter les éventuels problèmes bucco-dentaires et les traiter à temps.